Si la vie n’était faite que d’amour et d’eau fraîche, tout serait plus simple ! Mais nous sommes tous confrontés aux turpitudes de l’existence et c’est justement pour protéger ceux que l’on aime, qu’il faut laisser un peu de raison s’immiscer dans la passion ! Le choix de votre régime matrimonial peut avoir un impact sur votre patrimoine.

Sommaire

Mariage : la communauté par défaut
La communauté : avantages et inconvénients
Opter pour la séparation de biens
Participation aux acquêts : un régime patrimonial hybride
Pour les fusionnels : la communauté universelle
Le Pacs : des spécificités à connaître
Indivision ou séparation des patrimoines existants
Choisir l’indivision
Parer à toute éventualité : rédiger un testament

Mariage : la communauté par défaut

Lorsque vous vous mariez, vous n’êtes pas obligé d’adopter un régime matrimonial. Il y en a un qui s’impose à vous lorsque vous ne choisissez pas : le régime de la communauté légale.

La plupart des couples se marient sans contrat. Ils sont alors soumis au régime légal de la communauté réduite aux acquêts. Cela veut dire que les biens dont chacun disposait avant leur union, ainsi que ceux reçus par la suite par donation ou héritage restent la propriété de celui qui les reçoit. À l’inverse, les biens acquis après le mariage deviennent communs.

La communauté : avantages et inconvénients

Ce régime permet d’assurer une bonne protection, par exemple pour le conjoint qui ne travaille pas pour élever des enfants.De fait l’époux dépourvu de revenus pourra prétendre, grâce à ce régime, à la moitié du patrimoine du couple.

L’avantage supplémentaire est que lors d’une succession, les enfants ne peuvent pas faire valoir leurs droits sur ce partage. En plus, chaque époux peut apporter des biens propres à la communauté, afin de donner des droits à son conjoint sur des biens qui lui étaient initialement propres.

Opter pour la séparation de biens

Dans ce cas de figure, chaque époux est propriétaire des biens qu’il acquiert pendant le mariage, chaque membre du couple gérant ses biens comme il l’entend, à l’exception notable du logement familial.

Ce régime est fortement conseillé au début d’une union, car il permet de ne pas mettre trop vite tous les biens en commun, ce qui évite les problèmes en cas de séparation.

Il est aussi adapté aux professions indépendantes : commerçants, artisans, entrepreneurs propriétaires d’une entreprise individuelle. En effet, dans ce cas il existe une confusion des patrimoines personnel et professionnel, dangereuse pour les époux mariés sous un régime communautaire. Tous les biens communs du couple peuvent ainsi être saisis par les créanciers de l’entrepreneur, à l’exception du logement du couple.

Participation aux acquêts : un régime patrimonial hybride

Ce régime est particulier. Pendant le mariage, les époux sont soumis aux règles de la séparation de biens. Lorsque le mariage prend fin, par divorce ou décès, on compare alors les deux patrimoines : si l’un des époux s’est moins enrichi que l’autre, il a une créance vis-à-vis de son ex-conjoint sur la différence, de façon à ce que l’équilibre des deux patrimoines soit rétabli.

Ce régime est intéressant pour les époux qui, pendant leur union, souhaitent gérer leurs biens en toute indépendance mais sont aussi désireux de dédommager celui qui s’est le moins enrichi. Un régime particulièrement intéressant si les patrimoines sont très inégaux – soit dès le départ de l’union, soit lorsque les parcours ont été très différents pendant le mariage.

Pour les fusionnels : la communauté universelle

Avec le régime de la communauté universelle, tous les biens du couple sont réputés communs, aussi bien ceux possédés en propre avant le mariage que ceux acquis pendant l’union.

Ce régime est en général complété par la clause d’attribution au dernier vivant. De ce fait, les enfants ne peuvent hériter qu’au décès du deuxième membre du couple. Les règles de gestion des biens sont identiques à celles du régime de la communauté légale.

À retenir : le changement de régime matrimonial

Un régime matrimonial peut être adapté à un moment de la vie du couple, et inadapté ensuite, au gré des événements (article 1397 du code civil). Il est alors possible de changer de régime à partir de la troisième année qui suit l’union si les deux époux sont d’accord bien sûr.

Pour cela, il faut aller chez le notaire afin qu’il établisse par un acte authentique la nouvelle convention matrimoniale. Il n’est plus nécessaire depuis quelques années de saisir le tribunal de grande instance, avec l’assistance obligatoire d’un avocat pour faire homologuer par le juge la nouvelle convention.

Le Pacs : des spécificités à connaître

Le cadre juridique du Pacs ouvre moins de possibilités que le mariage. Il organise cependant de nombreux aspects de l’union : répartition du patrimoine et succession.

Depuis le 1e novembre 2017, l’enregistrement des pactes civils de solidarité (Pacs) est transféré à l’officier de l’état civil de la mairie de résidence des signataires. Hormis cette modalité, le Pacs n’a pas changé sur le plan patrimonial depuis la réforme de 2007.

Indivision ou séparation des patrimoines existants

Longtemps soumis au régime peu souple de l’indivision, les partenaires d’un Pacs, à défaut d’autre précision dans la convention de Pacs, sont depuis 2007 régis par le régime de la séparation des patrimoines. Chaque partenaire conserve ainsi la propriété des biens personnels possédés avant la conclusion du Pacs, qu’ils aient été achetés ou reçus par succession ou donation.

Les biens individuels acquis avant l’enregistrement du Pacs demeurent des biens propres. La convention du Pacs ne peut décider d’en faire des biens communs, à la différence de la communauté universelle dans le mariage par exemple.

La convention de Pacs peut cependant prévoir que certains biens acquis individuellement après la signature de la convention deviennent des biens indivis, appartenant pour moitié aux deux partenaires.

Choisir l’indivision

Vous pouvez aussi opter pour le régime de l’indivision. Dans ce cas, le bien appartient à chacun pour moitié, et le partenaire qui paierait plus de la moitié du bien, ne pourrait prétendre à cette créance auprès de son partenaire.

L’indivision est un régime assez contraignant ! En effet, il faut savoir que l’accord préalable des deux partenaires est indispensable pour tous les actes de gestion courante du bien.

Par ailleurs, s’il s’agit d’un appartement en copropriété, par exemple, les Pacsés doivent d’abord s’accorder pour savoir qui va voter en assemblée générale. En outre, en fonction du principe que « nul n’est tenu de rester dans l’indivision », l’un des partenaires peut demander à tout moment le partage des biens.

Comme vous avez signé chez le notaire une convention de Pacs, vous avez la possibilité comme tout indivisaire, de signer une convention d’indivision. Celle-ci définit les règles de fonctionnement qui régiront l’indivision. Parmi les dispositions à intégrer à cette convention, on pensera par exemple à prévoir la possibilité pour le survivant d’acquérir la quote-part du défunt en cas de décès ou désigner l’un des concubins comme détenteur des droits de vote en copropriété. Des précautions très prosaïques qui trouvent toute leur justification lorsqu’un malheur frappe les concubins.

La convention d’indivision a une durée de vie maximale de cinq ans, renouvelable par tacite reconduction. Sachez qu’en cas de désaccord sur la vente ou le partage du bien, il faudra vous en remettre à l’arbitrage du tribunal de grande instance.

Parer à toute éventualité : rédiger un testament

Sur le plan civil, le Pacs ne crée pas de lien de parenté entre les partenaires, contrairement au mariage. Ainsi, en cas de décès de l’un des membres du couple, le survivant n’hérite pas automatiquement, sauf dispositions contraires prises par voie de testament ou de donation.

Le maître mot en matière de succession pour un couple pacsé est par conséquent le testament. En effet, sans ce document, le pacsé survivant n’a aucun droit sur la succession. Il est considéré comme un étranger.

En cas de décès, chaque partenaire peut léguer, par testament, la pleine propriété de sa part du logement. Les droits de succession bénéficient d’un allègement de 57 000 euros, puis sont imposés à un taux de 40% pour les 15 000 euros suivants et à 50% pour le reste.

En cas de décès, le partenaire survivant a droit à la jouissance gratuite du logement ainsi que du mobilier compris dans la succession pendant une année entière. Même si le logement était détenu en indivision par le défunt et des tiers.

Dans le cadre de son baromètre intitulé « Les Français et la défense de leurs droits » AXA Protection juridique révélait que sur l’ensemble des litiges liés au logement, les problèmes de voisinage représentent 25 % des procédures. Une bonne connaissance des règles régissant la mitoyenneté vous évitera peut-être bien des tracas !

Sommaire

Droit de passage et servitudes : mode d’emploi
Sur un terrain enclavé
Sur un terrain d’accès difficile
Anticiper les problèmes de mitoyenneté
Identifier la mitoyenneté
Qu’est-il permis de faire ?
Des interdictions… assez logiques
Nuisances sonores : halte au bruit
Agir contre la pollution sonore d’un voisin indélicat

Droit de passage et servitudes : mode d’emploi

En ville comme en milieu rural, la multiplication des constructions et le morcellement des terrains ont conduit bien souvent à des enchevêtrements des propriétés qui conduisent tantôt à l’enclavement de certaines habitations, ou à des accès difficiles, qui obligent la création de servitude ou droit de passage.

Sur un terrain enclavé

L’accord du propriétaire du terrain utilisé pour le passage n’est pas nécessaire. Il s’agit en effet d’une servitude dite légale car rien ne doit vous empêcher d’accéder à votre propriété. En cas de conflits, c’est le tribunal de grande instance qui devra statuer.

Sur un terrain d’accès difficile

L’accord du voisin est toujours nécessaire pour obtenir un droit de passage sur son terrain. On parle de servitude conventionnelle. Même en cas d’accord amiable, pensez à coucher les conditions de la servitude sur le papier en précisant :

  • L’emplacement du droit de passage
  • Son mode d’exercice (accès à pied, en voiture…)
  • Le montant de l’indemnité éventuelle

La servitude de passage est attachée au bien. En cas de revente du bien, le futur acquéreur devra s’y conformer.

Anticiper les problèmes de mitoyenneté

Les questions de mitoyenneté se classent parmi les vecteurs de conflit les plus virulents !

La mitoyenneté peut être définie comme une propriété commune des clôtures séparatives de deux terrains : murs, haies, fossés. La propriété de ces ouvrages est alors commune, comme les parties communes dans une copropriété. Avec des conséquences particulières pour les deux propriétaires.

La mitoyenneté est réglementée par le code civil dans ses articles 653 à 665 pour les murs et 666 à 670 pour les autres clôtures (fossés ou haies). La loi précise la propriété en commun et affirme que tout mur servant de séparation entre deux propriétés est présumé mitoyen, sauf titre ou marques du contraire.

Cela peut passer a priori pour une évidence, et pourtant… Le fait que la possession soit commune implique que les frais d’entretien éventuels qui s’y rattachent soient payés par les deux voisins, avec leur accord bien entendu. Si vous engagez des travaux sans en parler au voisin, ce dernier est en droit de refuser de payer. L’entente préalable est indispensable.

Identifier la mitoyenneté

Un certain nombre d’indices peuvent vous permettre d’établir les conditions de la mitoyenneté qui s’imposent avec votre voisinage :

  • Si de votre côté un bâtiment est accolé contre le mur de votre voisin pendant trente ans, sans protestation de sa part, le mur est considéré de fait comme mitoyen.
  • Si vous constatez des marques de non mitoyenneté du mur. Ces marques se caractérisent le plus souvent par la présence d’un plan incliné au sommet du mur ou s’il possède des corbeaux d’un seul côté. Dans ce cas de figure, il est présumé appartenir à un seul propriétaire, celui vers lequel se dirige le plan incliné ou du côté duquel se trouvent les corbeaux.

Qu’est-il permis de faire ?

La mitoyenneté n’abolit pas toutes les possibilités qui vous rattachent à la possession d’un mur.

Ainsi, il faut savoir que vous pouvez prendre un certain nombre d’initiatives sans avoir à recueillir, au préalable, l’autorisation de votre voisin. Il est ainsi possible :

  • D’adosser une construction, comme un garage, sur votre partie du mur mitoyen à condition d’avoir demandé l’accord du voisin, qui ne peut refuser qu’avec de sérieuses raisons.
  • Surélever le mur, sans obtenir l’accord du voisin. Toutefois, pour éviter de créer les germes d’une discorde à venir il est vivement recommandé, au préalable, de l’informer de votre projet. En effet, en cas de problème, il pourrait alors vous demander a posteriori, si le mur n’a pas supporté la surélévation, de prendre entièrement à votre charge la reconstruction de l’ensemble de l’édifice !
  • Cultiver des plantes en espalier accrochées sur votre côté du mur : chèvrefeuille ou clématite par exemple. Dans ce cas, les distances réglementaires pour faire pousser des végétaux ne rentrent pas en ligne de compte. Ces plantations ne doivent toutefois pas dépasser le sommet du mur.
  • Louer votre espace pour y installer un panneau publicitaire.

Des interdictions… assez logiques

Le bon sens préside bien souvent à la rédaction des lois. Vous ne serez donc pas étonné d’apprendre que vous n’êtes évidemment pas autorisé à percer une ouverture dans un mur, encore moins d’y disposer une porte, portail, ou fenêtre. Et plus largement, ne rien faire qui puisse menacer la solidité de cet ouvrage.

Nuisances sonores : halte au bruit

Selon une étude publiée par l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé), on estime le coût des nuisances sonores à environ 11,5 milliards d’euros chaque année. Les troubles du sommeil représentent l’impact le plus fort (54% du coût total sur la santé), devant la gêne (40%) et les maladies cardiovasculaires (6%).

Contrairement aux idées reçues, les nuisances sonores ne se limitent pas à la nuit. Causer du bruit provoquant un trouble anormal du voisinage dans la journée est tout aussi répréhensible.

Toutefois les nuisances sonores diurnes sont reconnues lorsque le bruit est répétitif, intensif, ou qu’il dure dans le temps. Les nuisances sonores nocturnes quant à elles sont reconnues même si le bruit n’est ni répétitif, ni intensif et sans qu’il dure dans le temps.

La loi précise cependant que « L’auteur du tapage doit toutefois être conscient du trouble qu’il engendre, sans prendre les mesures pour y remédier ».

Agir contre la pollution sonore d’un voisin indélicat

Avant d’envisager d’entamer des procédures auprès des autorités, tentez toujours de trouver une solution à l’amiable.

Si malheureusement le voisin indélicat s’entête, faites appel aux forces de l’ordre. Elles se chargeront de constater les faits et pourront délivrer une amende forfaitaire de 68€ si l’auteur des troubles règle l’amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d’infraction (ou l’envoi de l’avis d’infraction le cas échéant). L’amende sera majorée (180 €) au-delà de ce délai.

Chaleur, confort, discrétion, lumière… de nombreux critères doivent entrer ligne de compte dans le choix de votre revêtement de sol. Si en outre, vous êtes soucieux d’écologie, alors l’option revêtement de sol naturel s’imposera comme une évidence. Tour d’horizon !

Écologiques, chaleureux, aux qualités multiples pour la santé et souvent performants thermiquement et acoustiquement, les revêtements de sol naturels reviennent en force. Les fabricants et les distributeurs rivalisent d’ingéniosité pour vous proposer des gammes toujours plus larges. Pour faire le bon choix, il faut encore connaître les spécificités de chaque revêtement. Suivez le guide !

Sommaire

Des revêtements tendance…
Des bénéfices techniques et environnementaux bien réels
Un large éventail de choix…
Des techniques de pose spécifiques
Faire durer vos revêtements de sol

Des revêtements tendance…

Chacun aujourd’hui est sensibilisé aux problématiques environnementales. L’impact sur la façon dont nous pensons, équipons et vivons dans nos habitations est considérable.

Les revêtements de sols n’échappent évidemment pas à cette lame de fond. Jonc de mer ou de montagne, sisal ou fibre de coco, chanvre ou raphia, lin ou coton, bambou et même soie, abaca … les ambiances se créent avec des tissages variés grâce à ces produits aux qualités techniques et esthétiques souvent très intéressantes.

Mais si ces revêtements ont la côte dans les magazines de décoration, il ne faut limiter leurs qualités à leur seul aspect « tendance ».

Des bénéfices techniques et environnementaux bien réels

Ce n’est pas seulement parce qu’elles sont « tendances », c’est aussi parce qu’elles présentent un indéniable intérêt environnemental que ces matières naturelles sont si appréciées. Sachez que certaines d’entre elles présentent même la particularité d’être « compostables ». Idéal pour s’éviter un détour par la déchetterie lorsque vous changez la décoration d’une pièce !

Au-delà du caractère écologique de ces revêtements, on retiendra également que ces fibres naturelles sont souvent très résistantes. Quant à leurs formes de tissages, elles sont multiples et peuvent avoir des styles et apparences variés.

Plus résistantes et par conséquent plus durables, elles constituent des isolants thermiques et phoniques performants. D’autant que les tissages de fibres végétales sont associés à des sous-couches de latex et de feutre, de jute ou de coton qui renforcent leurs qualités thermiques et phoniques. Le revêtement de sol naturel contribue alors très largement à la régulation thermique de la pièce et à la qualité de l’air intérieur.

En fonction des produits utilisés (car on peut en tisser plusieurs ensemble) les fibres sont plus ou moins rugueuses, voire dures, et peuvent dès lors s’adapter à différentes pièces de la maison, en particulier aux couloirs ou aux pièces très fréquentées (pourquoi pas dans des bureaux, ou des salles d’attente).

Enfin, dernier atout et non des moindres, les revêtements de sols en fibres naturelles sont simples à entretenir !

Un large éventail de choix…

Un petit détour par les enseignes spécialisées vous permettra de mesurer la diversité de matières, tissages et revêtements disponibles sur le marché. Pour ne pas arrêter son choix au hasard, retenez que chacun d’eux possède des propriétés spécifiques.

  1. Fibre de coco

La fibre de coco, qui recouvre la noix du même nom, est réputée pour sa résistance. Aussi l’utilise-t-on fréquemment dans les couloirs ou dans les pièces à vivre. En revanche, elle offre une surface un peu rugueuse.

À cette résistance, elle ajoute d’excellentes qualités phoniques, un rapport qualité/prix très appréciable, mais une gamme réduite de teintes du beige au marron. Sa longévité est proverbiale, elle est réputée imputrescible.

Elle est relativement simple d’entretien car la poussière se fixe mal dessus, aussi le plus simple est-il un passage d’aspirateur.

  1. Le jonc de mer : place à la lumière

Le jonc de mer est une algue qui se développe dans les eaux salées ou douces des estuaires. Il est plus lumineux que le coco dans ses verts et ses jaunes. C’est un excellent régulateur hygrométrique.

Sa surface est lisse et plaisante au toucher et la fibre permet d’obtenir toutes sortes de motifs variés. Résistant à l’usure comme à l’humidité, le jonc de mer convient bien aux pièces d’eau comme les salles de bains.

Le jonc de montagne présente un aspect plus rustique mais offre les mêmes avantages que le jonc de mer. L’entretien de l’un comme de l’autre est très simple par aspiration et humidification (environ une fois par mois) pour lui garder sa souplesse. On peut aussi les shampouiner ou, pour le jonc de montagne particulièrement, utiliser une poudre sèche.

  1. Le sisal : 100% imperméable !

Le sisal a beaucoup de succès, sans doute pour son aspect lisse et le confort qu’il apporte. Il est fabriqué à l’aide d’une plante d’Amérique centrale : l’agave, aux rares qualités d’imperméabilité.

On le trouve dans différentes teintes et, associé à d’autres fibres, notamment de la laine, il devient particulièrement confortable.

Bon régulateur hygrométrique, il est toutefois sensible à l’eau et donc aux taches et nécessite un traitement préventif.

Plus coûteux que le jonc, le sisal s’entretient de la même façon. Il présente cependant quelques risques de moisissure et doit être surveillé et surtout séché lorsqu’il reçoit de l’eau.

Pour ses qualités physiques, le sisal convient bien aux pièces de circulation ou aux escaliers.

  1. Le jute : soyeux mais fragile

Le jute est un produit naturel, moins résistant toutefois que les précédents.

On le trouve dans des motifs différents. Souple, soyeux, on le réservera aux chambres en l’exposant le moins possible à l’humidité et aux risques de taches.

  1. Le chanvre : champion de l’isolation

Le chanvre est un produit qu’on redécouvre dans de nombreux usages. Les revêtements de sols en font partie.

Bon isolant thermique et acoustique, le chanvre s’entretient par le passage régulier de l’aspirateur. Des « trucs » de grand-mère comme l’utilisation de terre de Sommières, facilite son nettoyage.

  1. Le liège : un anti-allergique reconnu

Le liège rassemble un nombre important de qualités qui le rendent aptes à un usage dans toutes les pièces.

On retiendra d’abord la résistance à l’usure et au tassement mais aussi aux insectes. Naturellement antiallergique puisque anti-acarien, ce matériau hydrofuge et antistatique participe au bien être et à la qualité de l’air intérieur.

Il est aussi bon isolant thermique et acoustique. Autant dire que son usage autrefois réservé à certaines pièces d’eau s’élargit désormais aux pièces à vivre. Facile à poser, d’un entretien simple, le liège présente beaucoup d’atouts comme revêtement de sol.

  1. Le linoléum : pas si ringard !

Le linoléum, tant utilisé au siècle dernier puis relégué comme ringard, revient en force car sa nature et son origine végétale font redécouvrir ses avantages et ses atouts.

Ce composite d’huile de lin et de poudre de bois collés sur une toile de jute est résistant et d’un entretien très simple.

Durable, offert dans une très riche gamme de teintes et de motifs, il est utilisable dans toutes les pièces.

À retenir !

On ne peut pas évoquer les revêtements de sol naturels sans rappeler que les parquets en bois appartiennent à cette catégorie… à la condition toutefois que les bois utilisés n’aient pas subi de traitement qui oblige à l’emploi de COV (Composés Organiques Volatils).

On évitera aussi les bois venus de trop loin (impact du transport) ou issus de la déforestation.

Des techniques de pose spécifiques

Les revêtements de sols naturels (à base de fibres végétales) doivent être impérativement être collés.

Comme tous matériaux vivants, les fibres peuvent se rétracter ou se dilater en fonction de la température ou de l’hygrométrie de la pièce. Pour éviter les déformations, les variations et l’apparition de zone gondolées, un collage méticuleux s’impose donc. 

Faire durer vos revêtements de sol

Selon le type de revêtement de sol vers lequel vous vous serez orienté, les techniques pour son entretien peuvent varier.

Dans le cas du jonc de mer par exemple, un nettoyage régulier à l’aspirateur (muni d’un embout à poils doux) assurera un dépoussiérage efficace sans entamer les fibres. Trois à quatre fois par an, vous pourrez pour lui conserver toute sa brillance, recourir à une serpillère légèrement humidifiée.

Une initiative à ne surtout prendre avec le Sisal qui ne tolère qu’un nettoyage à sec à l’aide votre aspirateur.

La salle de bain n’est plus seulement cet espace utilitaire indispensable à votre hygiène personnelle. En l’espace de quelques années, tout comme la cuisine, elle est devenue une pièce à vivre à part entière. Elle mérite donc une douche esthétique et élégante !

SOMMAIRE

Des qualités esthétiques exceptionnelles
La douche : un moment à soi
Un entretien facile
Un usage plus sûr
Bien choisir le receveur
Pour tout type de salle de bain ?
Réunir les conditions nécessaires
L’étanchéité : une priorité absolue

C’est parce qu’elle permet toutes sortes de mises en scène de la salle de bain, que la douche à l’italienne connaît aujourd’hui un tel succès. Pour faire de la douche non plus un passage obligé, mais un moment de plaisir, la théâtralisation de l’instant est essentielle.

Mais, au-delà des considérations esthétiques c’est aussi, à ce jour, le seul dispositif qui réponde aux exigences d’accessibilité de tous, y compris des personnes à mobilité réduite.

La douche à l’italienne qui ne nécessite pas de franchir un seuil pour entrer dans un bac n’est pourtant pas un ouvrage simple à réaliser.

Des qualités esthétiques exceptionnelles

La douche à l’italienne est très tendance. Il faut dire que l’élégance naturelle de ce format de douche, à la fois minimaliste et sobre, est pour beaucoup dans son succès auprès du grand public.

En pratique, la douche à l’italienne se caractérise par un receveur directement intégré dans le sol. La douche se fond ainsi parfaitement dans le décor et permet une infinité de déclinaisons.

La douche : un moment à soi

60% des Français passent entre 15 et 30 minutes dans la salle de bain pour se préparer révèle une étude de l’Ameublement français et de l’institut Toluna. 58,5 % des français se déclarent détendus dans la salle de bain.

Il faut dire qu’avec la course contre la montre perpétuelle à laquelle nous condamnent nos obligations professionnelles, les contingences sanitaires doivent être accomplies le plus efficacement possible. Cependant, lorsque vient le week-end, se prélasser sous la douche est possible et devient un pur moment de plaisir avec une douche à l’italienne, surtout que celle-ci peut facilement s’accessoiriser : effet sauna ou hammam, hydromassage, etc !

Un entretien facile

Puisque le receveur est intégré dans le sol de la salle de bain, l’entretien quotidien de la douche est facilité.

Attention toutefois à bien veiller à l’entretien des joints d’étanchéité pour éviter toute infiltration dans le sol ou à la jonction du receveur et des parois.

Un usage plus sûr

Le receveur plain-pied d’une douche à l’italienne présente un avantage sécuritaire déterminant : sans rebord, il évite d’avoir à enjamber la baignoire ou le bac de douche.

Il contribue ainsi à limiter les risques de risque de chutes, malheureusement fréquent dans les salles de bain, notamment pour les personnes âgées.

Bien choisir le receveur

Le principe de la douche à l’italienne, c’est le plain-pied. En d’autres termes, aucun receveur n’est visible et le siphon est directement intégré dans le sol. La douche est par conséquent totalement ouverte.

Mais, notamment dans les logements anciens, ce type de douche est très compliqué à installer et implique des travaux importants. C’est la raison pour laquelle des receveurs extra-plats (et non plain-pied) sont apparus sur le marché. Ces derniers se caractérisent par une épaisseur inférieure à 50 millimètres. Ils sont dès lors beaucoup plus simples à intégrer dans le sol.

À noter que certains kits sont livrés avec des parois vitrées, qui permettront d’éviter les éclaboussures (si vous avez par exemple de jeunes enfants adeptes des douches prolongées et des jeux d’eau !)

Pour tout type de salle de bain ?

Par nature ouverte, la douche à l’italienne est particulièrement adaptée aux salles de bain exiguës. La pièce semblera ainsi plus spacieuse et les évolutions dans la salle de bain seront facilitées. On optera dans ce cas pour des modèles sans parois.

Réunir les conditions nécessaires

Dans une douche à l’italienne, le receveur d’eau usée est le sol lui-même. Il est construit avec une forme de pente qui renvoie l’eau vers une évacuation directe. Ce dispositif impose différentes contraintes :

  • Disposer d’une hauteur suffisante pour y placer un siphon puis de la place nécessaire pour assurer la pente, mais on peut remplacer le siphon par une rigole périphérique moins exigeante (2 à 3 cm) ;
  • Obtenir une parfaite étanchéité de l’ouvrage puisque, contrairement aux douches classiques, le récepteur d’eau, constitué par le sol, n’est pas un bac d’un seul tenant.

La hauteur nécessaire est en moyenne de 15 cm. Il faut en effet compter au minimum 2 à 3 cm pour la pente et 10 cm pour le siphon, sans oublier l’épaisseur du carrelage de protection.

L’étanchéité : une priorité absolue

Pour assurer une parfaite étanchéité, il est nécessaire de faire appel à une entreprise spécialisée qui réalisera un ouvrage s’apparentant aux cuvelages.

C’est-à-dire un ensemble parfaitement imperméable, grâce à la mise en œuvre de résines hydrofuges, avec lesquelles elle assurera aussi la continuité d’étanchéité entre le sol et les murs et la protection des murs. Il est donc nécessaire qu’elle l’applique le plus haut possible (comme dans une douche classique par couche).

L’application de ces produits très techniques, ne supporte aucune approximation. L’emploi de dispositifs préfabriqués, sorte de bacs souples complets intégrant le receveur et le siphon, peut faciliter les travaux et sécuriser le résultat.

Sur ce dispositif, est ensuite coulée la dalle de fond de douche (environ 5 à 6 cm d’épaisseur).

Si le carrelage reste la meilleure protection pour les parois de votre douche à l’italienne, on peut imaginer toutes sortes d’alternatives. On trouve ainsi des souches au sol en bois (du teck), en galets, etc. Il est aussi possible de préférer (c’est très « tendance ») des parois de verre mais, dans ce cas, le verre securit s’impose pour des raisons de sécurité.

Pour faciliter l’évacuation de l’eau (qui ne peut pas stagner comme dans un bac classique), le diamètre de la bonde doit être d’au moins 90 mm et celui de l’évacuation de 50 mm.

Quelles que soient les options que vous retiendrez, n’oubliez pas qu’une douche à l’italienne est un ouvrage complexe, nécessitant une mise en œuvre sans faille. Faire appel à un professionnel pour la réaliser est indispensable.

S’engager dans un projet d’aménagement d’une buanderie suscite rarement un fol engouement. Cette pièce, résolument fonctionnelle, n’en est pas moins indispensable pour rationaliser un certain de taches rébarbatives, notamment liées à la gestion du linge et du repassage.

Autant mettre tout en œuvre pour que ces taches s’effectuent dans les meilleures conditions possibles.

Dans votre sous-sol, dans une partie du garage ou dans une pièce de la maison ou de l’appartement, l’aménagement d’une buanderie exige de respecter quelques règles. Le fil rouge de ce projet, c’est bien la quête d’une utilisation optimale de cet espace souvent réduit.

Sommaire

Comprendre les spécificités de la buanderie
La problématique de l’eau
L’alimentation électrique
Habiller les murs et les sols
Ne négligez pas l’ambiance…
L’équipement de la buanderie
Optimiser l’agencement

Disposer d’un espace spécifique pour laver son linge, le sécher et éventuellement le repasser est un confort non négligeable. D’abord parce que les équipements électroménager (lave-linge, sèche-linge et fer à repasser/centrale vapeur) sont souvent assez encombrants et disgracieux, ensuite parce qu’ils sont souvent source de pollution sonore et d’humidité.

Dès lors, les concentrer dans une pièce dédiée si possible éloignée des espaces à vivre, c’est idéal ! Si la pièce ou l’espace n’a pas forcément besoin d’être très grand il faudra, en revanche, bien penser son aménagement.

Comprendre les spécificités de la buanderie

Cela n’apparaît pas forcément comme une évidence, et pourtant vous devrez admettre qu’une buanderie, à l’instar d’une salle de bains, est une pièce d’eau. Elle implique en effet la présence d’une arrivée d’eau et d’un système d’évacuation qui sera utilisé aussi bien par un lave-linge que par un sèche-linge.

Mais au-delà de ce constat technique, il y a une autre réalité, plus insidieuse : l’humidité ! Et celle-ci se manifeste également lors du repassage ! Cela vous place face à une réalité que vous ne devez surtout pas négliger : quel que soit l’endroit choisi (sous-sol, garage, voire pièce de la maison) il est primordial de penser prioritairement au renouvellement d’air.

Dans les combles ou la cave, les ouvrants sont rares ou de petite taille, aérer la pièce de temps à autres suffira rarement à éliminer l’humidité ambiante… Des dispositifs de ventilation mécanique devront par conséquent être envisagés.

Mais ce n’est pas tout, la buanderie nécessite aussi une alimentation électrique qui doit être assurée dans d’excellentes conditions de sécurité. Sèche-linge et lave-linge devront être raccordés à des lignes à fort ampérage pour ne pas perturber le fonctionnement de votre installation électrique.

Enfin, gardez à l’esprit que cette pièce accueillera des appareils qui peuvent être bruyants et qui ne doivent pas devenir une gêne pour les habitants de la maison ou même le voisinage.

Le choix de son emplacement doit donc tenir compte de ces paramètres, mais aussi des habitudes de vie des occupants.

La problématique de l’eau

Si ce n’est pas une obligation, la présence d’un évier est un « plus » évident.

Des arrivées d’eau (chaude et froide pour l’évier, froide pour le lave-linge) et les évacuations correspondantes impliquent que vous soyez installé à un niveau où il est possible de relier ces évacuations à celles de la maison (en évitant une pompe de relevage comme c’est nécessaire si le niveau est plus bas que celui de votre tout-à-l’égout).

L’alimentation électrique

L’un des aspects cruciaux de votre projet d’aménagement de buanderie, c’est la puissance électrique de votre installation.

Celle-ci doit être suffisante pour faire fonctionner des appareils parfois voraces sur le plan énergétique, en particulier le fer ou la centrale, surtout si vous voulez faire travailler plusieurs appareils en même temps. Un disjoncteur à haute sensibilité s’impose pour éviter les éventuelles surcharges.

Attention, en présence de points d’eau, l’installation électrique doit être sécurisée. Il faut, en particulier respecter une distance minimale entre l’arrivée d’eau et les prises ou les interrupteurs.

Habiller les murs et les sols

Au risque de paraître insistant, rappelons-le : la buanderie est une pièce d’eau. Elle est donc naturellement et intrinsèquement exposée aux dégâts des eaux. Une probabilité à envisager, notamment lors du choix des revêtements que vous appliquerez sur les murs et au sol.

Le choix est large : du carrelage au vinyle, en passant par des parquets en bois exotique ou traité, le linoleum voire le jonc de mer, tous les sols imperméables seront adaptés, mais évitez les sols trop fragiles. Au besoin, pour limiter la transmission du bruit, on ajoutera une couche résiliente pour renforcer la performance acoustique.

Au mur, le carrelage s’impose autour des points d’eau. Ailleurs, on évitera les revêtements trop sensibles à l’humidité. Si nécessaire, vous pouvez opter pour un revêtement qui isole mieux du bruit comme le liège. Dans tous les cas, pensez à inspecter régulièrement les joints pour ne pas laisser l’humidité s’installer.

Ne négligez pas l’ambiance…

Oui, la buanderie est un espace réservé à des tâches auxquelles vous prendrez rarement un plaisir ineffable. Dès lors, mieux vaut créer des conditions agréables pour les accomplir…

Évitez les couleurs foncées dans cette pièce souvent petite. N’hésitez pas à installer un grand miroir qui l’agrandira. Jouez sur les couleurs des meubles et des équipements pour éviter un côté « infirmerie ».

Jouez également sur la qualité, l’intensité et la chaleur de l’éclairage. Quand vous séjournerez longtemps dans la buanderie, ce sera probablement au moment du repassage et vous aurez besoin d’une bonne visibilité. Par plafonnier ou par appliques, retenez une puissance suffisante.

Il peut être intéressant, soit pour limiter la hauteur, soit pour cacher certains équipements disgracieux (VMC ou câbles) de prévoir un faux-plafond (à lamelle pour la circulation de l’air) qui peut devenir un élément de décoration.

Pour finir, la buanderie peut être aussi une pièce agréable à vivre. Si certaines tâches ménagères comme le repassage sont ennuyeuses, pourquoi ne pas agrémenter les lieux en y installant un poste de radio, voire un poste de télévision ?

L’équipement de la buanderie

Que faire du linge en attente de lavage, séchage ou repassage Et une fois ce linge propre, sec et repassé, comment le ranger pour ne pas réduire vos efforts à néant ? Il faut optimiser l’agencement de la pièce.

Des étagères ou des tablettes de rangement s’imposent non seulement pour les produits d’entretien, pour les paniers à linge, et éventuellement pour le linge repassé avant rangement. Prévoyez également une barre pour suspendre des cintres et, si vous avez suffisamment de place, un plan de travail.

Comme les besoins évoluent et que c’est en utilisant qu’on peut améliorer l’installation, n’hésitez pas à recourir à des systèmes modulables (des étagères réglables à crémaillère ou autre).

Optimiser l’agencement

N’oubliez pas que la buanderie devient souvent un lieu de rangement (pour les appareils ménagers comme l’aspirateur, par exemple, mais aussi pour d’autres matériels utilisés plus ou moins fréquemment). Aussi les rangements supplémentaires n’y sont jamais superflus.

N’hésitez pas à privilégier les solutions qui apportent un plus grand confort. Si vous utilisez des appareils à ouverture frontale, il peut être plus agréable (pour le dos, notamment) de les poser sur un socle, en hauteur, qui peut être utilisé comme rangement.  

En règle générale, exploitez toutes les astuces comme la table à repasser fixe qui se replie contre un mur.  L’espace ainsi dégagé sera, par exemple, utilisé pour un séchoir car tous les textiles ne supportent pas forcément le passage au sèche-linge.

Enfin, installez les appareils bruyants sur la paroi qui sera la plus éloignée des zones d’habitation sensibles comme les chambres.